La photo du jour ? Le château de Portes, sur le GR montant de Chamborigaud, bien connu des amis randonneurs (et sans l'apéro traditionnel quoique ce fût l'heure)...
Et l'arrivée à Mas Chabert : Napo reconnaît son maître (quoique l'odeur ait sensiblement changé et qu'il ait perdu ses trois kilos surnuméraires)...
Et voilà, la chose est faite...
33 jours de marche, environ 1200 kilomètres. Que de cailloux, que de lignes blanches au bord des routes, que de fleurs et de papillons !
Que d'images surtout de la France profonde, de ses infinies variétés, Ardennes, Champagne, Morvan, Auvergne, Ardèche...
Bien des rencontres aussi. Partout le bon accueil, la sympathie, le Belge est bien reçu. Ancien collègue inconnu à la Chaise Dieu, très vieille et charmante archéologue dans le Velay, randonneuse suisse à Génolhac... Quelques indécrotables franchouillards aussi, pas méchants mais râleurs, aveuglément omniscients et farouches critiques du pouvoir, de l'Europe, des étrangers (sauf les Belges, notez bien), des incapables et des paresseux qui peuplent le monde d'aujourd'hui.
La vieille machine sexagenaire a heureusement tenu sans mal ni fatigue particulière, alimentée quotidiennement par 50cc de bière (ah, la première gorgée après huit heures sous le soleil !), 50 cc de vin et de bons petits menus avalés tous les soirs sans remords..
33 jours au lieu de 42 prévus : c'est que c'est long, une balade pareille et la tendance s'installe vite à allonger les étapes. On devient une machine à marcher, sans penser (il vaut mieux pas !). C'est d'ailleurs ça le plus dur, c'est de ne rien faire d'autre. Heureusement qu'il y a les livres audio dans l'oreillette (une quinzaine). Heureusement surtout qu'il y a tous ces sms, ces mails, ces coups de téléphone, certains journaliers, d'autres réguliers, voire occasionnels, clins d'oeil souvent humoristiques et tous appréciés.
Mon blog a eu son petit succès, plus de 70 personnes certains jours, 35 en moyenne. Certains voudraient en faire un livre, mais il n'y a vraiment pas de quoi, un album photo tout au plus, car il ne m'est rien arrivé que de très ordinaire.
Allons, voilà les vacances, enfin : à 9 heures dans mon bureau, j'ai plein de travail en retard !
Wierde Mas-Chabert 2018
dimanche 8 juillet 2018
samedi 7 juillet 2018
Grand beau ce matin, avec un bon mistral (dans le dos, donc). Soleil matinal sur les montagnes d'Ardèche, souvent pratiquées en tous sens.
Sur le chemin de la Régordane, seul avec mon ombre. Est-ce une idée, ou ma tête a-t-elle rapetissé ?
Courte pause à La Garde Guérin, village médiéval bien connu.
Le GR descend vite vers Villefort et son lac. Petit menu sur une terrasse, avec deux litres d'eau fraîche.
Rencontre après-midi, histoire de remotiver Fernande, qui se fait rare. Nom scientifique, madame la naturaliste ?
Le Gard ! Mes 36 km s'achèvent à Génolhac, où j'ai trouvé, non sans mal, le gîte et le couvert. Rencontre à l'apéro d'une randonneur suissesse solitaire et sympa. Avec mon berger suisse, j'ai toutes mes chances !
Encore une fois dormir et 36 km marcher et nous y serons..
vendredi 6 juillet 2018
Montée dans les bois pour commencer la journée, vers Saint-Paul de Tartas, où veille un poilu remis à neuf pour le centenaire de la Grande Guerre. Modèle standard dont j'ai vu des régiments dans les campagnes depuis un mois.
Clin d'oeil aux belles villageoises...
On quitte le Velay pour descendre dans la vallée de l'Allier, qui sépare la Lozère de l'Ardèche, et la ville de Langogne (excellent menu à 12€50).
C'est le paradis des randonneurs, avec la Regordane et le Stevenson. On trouve même des souvenirs funéraires pour randonneurs ! Je suis la première route, plus à l'est, mais le célèbre voyageur et son ânesse Modestine y sont aussi à l'honneur.
Clin d'oeil aux belles villageoises...
On quitte le Velay pour descendre dans la vallée de l'Allier, qui sépare la Lozère de l'Ardèche, et la ville de Langogne (excellent menu à 12€50).
C'est le paradis des randonneurs, avec la Regordane et le Stevenson. On trouve même des souvenirs funéraires pour randonneurs ! Je suis la première route, plus à l'est, mais le célèbre voyageur et son ânesse Modestine y sont aussi à l'honneur.
Étape à La Bastide, point de départ d'une récente randonnée pascale. Pas de tv dans l'hôtel mais un bon signal wifi, je vais pouvoir regarder Brésil Belgique...
jeudi 5 juillet 2018
Pour mon 30e jour de marche, je quitte donc la grande ville après le petit déjeuner avec mon hôtesse, professeur de tango argentin.
Ça monte pas mal, comme certains cyclistes s'en souviennent, avant de découvrir les paysages de la Haute Loire et du Velay volcanique.
Dans la matinée, je franchis le 45e degré de latitude, la moitié de l'hémisphère nord.
Ciel changeant, maisons et églises en pierre de lave, clochers à peigne.
Le Christ me salue au passage, lui qui ne voit pas passer grand monde
Après sept heures de marche, je suis tout content de découvrir en contrebas le village de Saint-Arcons-de-Barge, mon étape. Déconvenue : le gîte se trouve à 3 km, sur la hauteur de l'autre côté. Me voilà reparti et c'est à ce moment que l'orage éclate, bref mais violent, agrémenté de grêle...
Me voilà donc arrivé dans un très vieux bâtiment, de caractère mais un peu rustique, tenu depuis quatre mois par un couple de Hollandais.
Pas de réseau téléphonique dans ce trou !
Demain, entre Lozère et Ardèche. On approche, je me tue à vous le répéter...
mercredi 4 juillet 2018
Et avant de quitter La Chaise Dieu, quelques images de la belle abbatiale Saint-Robert, de son orgue et de la fresque de la danse macabre (15e siècle). Ainsi que du frugal dessert qui fait l'ordinaire des moines du lieu, dont j'ai partagé la maigre pitance...
Et après m'être gavé de cerises sauvages sur le bord du GR, la ville, enfin. La bière y sera-t-elle meilleure que dans les auberge de campagne ?
Pour ce cinquième et dernier mercredi de marche, descente vers Le Puy en Velay. Longue étape équivalente à un marathon mais ça commence à sentir l'écurie...
Longue marche sur le plateau puis, au col de la Croix de l'arbre, une première vue lointaine sur Le Puy en Velay.
Au château de Polignac, l'orage menace, mais je lui échappe de peu.
mardi 3 juillet 2018
Ambert n'a pas que la fourme, mais aussi des commerces assez surprenants :
Départ dans la vallée de la Dore. Piste cyclable rectiligne de 15 km, mais aussi de belles églises.
La ville d'Arlanc est réputée pour l'église Saint-Pierre (ci-dessus) mais aussi pour sa politique volontariste de traitement des déchets (ci-dessous)...
Et dans la même veine du mauvais goût : oh, un petit lapin !
Ce curieux crapaud était par contre bien vivant...
Après le pique-nique sous l'orage, mais dans un abribus, la longue montée vers La Chaise Dieu. Souvenir cuisant de passages en tandem ou à velo (clin d'oeil à Patrick, juillet 2017), souvenir d'un concert donné au début des années 90, et d'un fou rire presque mortel dans la beuverie qui a suivi.
Eh bien, à pied, ça monte aussi !
Et devant une bonne Leffe, une conversation inattendue avec un ancien collègue de Dexia France établi dans la ville.
Nous en sommes à quatre semaines et 1000 kilomètres. Bonne nouvelle : le parcours du combattant administratif de mon doctorat est enfin bouclé et les défenses privée et publique auront bien lieu le 3 septembre...
Départ dans la vallée de la Dore. Piste cyclable rectiligne de 15 km, mais aussi de belles églises.
La ville d'Arlanc est réputée pour l'église Saint-Pierre (ci-dessus) mais aussi pour sa politique volontariste de traitement des déchets (ci-dessous)...
Et dans la même veine du mauvais goût : oh, un petit lapin !
Ce curieux crapaud était par contre bien vivant...
Après le pique-nique sous l'orage, mais dans un abribus, la longue montée vers La Chaise Dieu. Souvenir cuisant de passages en tandem ou à velo (clin d'oeil à Patrick, juillet 2017), souvenir d'un concert donné au début des années 90, et d'un fou rire presque mortel dans la beuverie qui a suivi.
Eh bien, à pied, ça monte aussi !
Nous en sommes à quatre semaines et 1000 kilomètres. Bonne nouvelle : le parcours du combattant administratif de mon doctorat est enfin bouclé et les défenses privée et publique auront bien lieu le 3 septembre...
lundi 2 juillet 2018
Je suis redescendu aujourd'hui de la montagne auvergnate jusque dans la vallée, 37 km tout de même, pour arriver à Ambert. Pas de trace heureusement des orages annoncés.
Je n'avais pas fait le rapprochement avec la fourme d'Ambert, sorte de roquefort léger, mais le panneau d'accueil me rappelle certaines parentés. Il est partout question des bleus en ce moment, mais il y a donc bleu et bleu !
Mon bon maître Alain Wijffels me fait remarquer que j'ai quitté les régions de droit coutumier pour celles de droit écrit, et en effet, je m'en entretenais précisément avec deux doctes savants du coin.
Reste à trouver une gargote où je puisse à la fois me restaurer et voir le match Belgique Japon : tu as raison, mais belle cousine Dominique, de me rappeler à mes devoirs patriotiques...
dimanche 1 juillet 2018
Fameuse journée, bien plus longue que prévu, car le GR est très difficile. Neuf heures de marche, plus de 1500 mètres de dénivelée positive.
Principale difficulté, le Puy du Montocel, sur des chemins très caillouteux, mais heureusement dans la forêt et non sous le soleil.
Et une fois dans la vallée, il faut remonter un col avant de redescendre vers le village étape, Vollore Montagne. L'hôtelier a ouvert pour moi, et comme je suis belge et qu'il provient de Valenciennes, il va me préparer un steak frites !
Pas de signal gsm dans ce trou perdu : j'invite donc mon fan club à recourir au mail pour les contacts vespéraux.
Étape de 35 km demain, et on annonce de violents orages. A suivre...
Enfin une bonne nouvelle au rayon état civil : la naissance d'une petite Léontine chez Carole et Julien, mes collègues de Sambre-et-Meuse !
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